Comprendre la Néophobie Alimentaire : quand la peur de goûter devient un blocage

🌱 Qu’est-ce que la néophobie alimentaire ?

La néophobie alimentaire désigne la peur ou le refus de goûter de nouveaux aliments. Cette réaction est naturelle chez les jeunes enfants, mais chez certaines personnes, elle persiste à l’âge adulte et peut devenir une véritable source de stress, d’isolement ou de culpabilité.


Concrètement, la néophobie ne se résume pas à “ne pas aimer manger de tout” : elle se traduit par une angoisse face à la nouveauté alimentaire, une difficulté à essayer de nouveaux plats, textures, couleurs ou odeurs, et parfois même une gêne sociale (repas en public, invitations, restaurants…).

Assiette de pâtes aux légumes

🍽️ Comment se manifeste-t-elle ?

Les signes peuvent varier d’une personne à l’autre, mais on retrouve souvent :

  • Une liste très limitée d’aliments “acceptés” (souvent les mêmes depuis des années).

  • Des réactions physiques : haut-le-cœur, nausées, anxiété, panique à la simple idée de goûter un nouvel aliment.

  • Une anticipation négative : “je n’aimerai pas”, “ça va me dégoûter”, “je ne pourrai pas avaler”.

  • Une tendance à éviter les repas collectifs ou les restaurants pour ne pas se sentir jugé(e).

🧠 D’où vient la néophobie alimentaire ?

Les causes peuvent être multiples :

  • Des expériences négatives liées à la nourriture dans l’enfance (forçage, moquerie, traumatisme gustatif).

  • Une hypersensibilité sensorielle (liée au goût, à l’odeur, à la texture ou à la couleur).

  • Une composante anxieuse ou perfectionniste, où le contrôle prime sur la découverte.

  • Parfois aussi, des troubles alimentaires associés ou une dimension psychologique plus profonde (peur du changement, besoin de sécurité).

Gaufres avec oeufs

💬 Est-ce grave ?

La néophobie alimentaire n’est pas “dangereuse” en soi, mais elle peut affecter la qualité de vie.

Certaines personnes vivent très bien avec un régime restreint, tandis que d’autres souffrent de carences, de stress social, ou d’une perte de plaisir à manger.

 

Dans tous les cas, il est important de ne pas minimiser cette difficulté : elle mérite d’être comprise et accompagnée.

🤝 Peut-on s’en sortir ?

Oui, on peut évoluer, à son rythme.

 

Avec le bon accompagnement (psychologue, diététicien spécialisé, hypnothérapeute, etc.), des petites étapes progressives et une approche bienveillante, il est possible de réapprendre à découvrir les aliments sans peur.

 

Le but n’est pas de tout aimer, mais de retrouver une relation plus libre et apaisée avec la nourriture.

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